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Quand les logements affectent l’emploi

La carence de logements dans certaines zones du territoire et leur coût élevé, complexifie les recrutements pour les entreprises. Elle met tout à la fois en péril l’objectif de plein-emploi et celui d’une réindustrialisation française.

Partant de ce constat, les députés ont présenté le 25 octobre un rapport dans le but de « réinvestir le lien emploi-logement ».

Certes, les entreprises ont déjà, depuis longtemps, fait preuve « d’inventivité » pour loger leurs salariés. Réservations d’appartements dans le parc HLM, prises à bail par l’entreprise de logements du parc privé avec sous-location au salarié, aides financières… les dispositifs existants sont multiples.

 

Mais quels sont ces dispositifs ?

Privatisation de parcs immobiliers :

 

Certaines entreprises comme La Poste, la SNCF, la RATP ou EDF, disposent même de leur propre parc de logements réservés à leurs salariés. Ce qui constitue pour elles un facteur d’attractivité.

Mais, selon les experts RH, « ces initiatives individuelles des entreprises, notamment celles de grande taille ne constituent pas une réponse généralisable pour répondre aux besoins constatés dans les zones tendues » – grandes métropoles, zones frontalières, littoraux…

En outre, le besoin des entreprises est loin d’être couvert dans sa totalité et le système avantage les grands groupes. De nombreuses structures rapportent un sentiment de frustration quant à l’inadéquation perçue entre le montant de leur cotisation et le nombre d’employés placés dans un logement du groupe, indique le rapport.

Les députés préconisent dès lors d’assurer un meilleur suivi des demandes des entreprises cotisantes.

 

Levier fiscal :

 

Les députés estiment aussi qu’il faut activer le levier fiscal pour rendre plus attractif l’investissement locatif de longue durée par rapport à la location touristique de courte durée via des plates-formes internet de type Airbnb.

Un amendement gouvernemental au projet de loi de finances pour 2024 a été adopté en ce sens, mais de nombreux parlementaires estiment qu’il ne va pas assez loin. L’exécutif a promis une remise à plat plus vaste des dispositifs existants.

 

Un débat des plus essentiels dans un moment où la France se réindustrialise et réclame de plus en plus de compétences. Un défi donc de taille pour les entreprises qui n’hésitent pas à demander conseil à des cabinets comme Cap GPS.