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Compétences et démographie : le lien sous-estimé

Selon la Commission Européenne, d’ici 2050, l’Europe verra une réduction drastique de 49 millions dans sa population active, une réalité qui ne sera pas unique à cette région.  Selon des rapports fiables des Nations Unies, c’est l’Europe de l’Est, suivie de près par le Japon, qui devraient être les zones géographiques les plus rapidement et directement impactées par cette tendance démographique. En France, la situation ne diffère pas beaucoup de celle du reste de l’Europe. L’INSEE a mis en lumière des projections tout aussi préoccupantes, anticipant une baisse notable de la population active dès 2040.

Il est intéressant de noter, par ailleurs, que le taux d’activité des individus âgés de 55 à 59 ans a connu une croissance impressionnante. L’écart entre le taux d’activité des hommes et des femmes dans cette tranche d’âge s’est réduit, ne laissant qu’une différence de 3% en 2022. Cette évolution marque clairement le début d’une ère démographique renouvelée en France.

Selon une analyse du Réseau137 et de Haxio Talent, les seniors devraient bientôt dépasser en nombre les jeunes de moins de 19 ans. La croissance démographique française, autrefois à 1% dans les années 60, a diminué pour atteindre un faible 0,3% en 2020. L’estimation pour 2035 place la population française autour de 69 millions. Ce ralentissement est lié à un taux de natalité en baisse (1,8 enfants par femme) combiné à une espérance de vie croissante (85 ans pour les femmes, 79 pour les hommes). De ce fait, la structure démographique de la France évolue notablement.

Pour pallier la pénurie de talents, les experts suggèrent de capitaliser en premier lieu sur les seniors. En 2030, plus de 5 millions d’entre eux seront actifs, représentant un réservoir de compétences à exploiter. Revaloriser cette tranche d’âge et voir l’ancienneté comme une force s’avère crucial. Alors que le taux d’activité des 60-64 ans grimpe, et malgré un écart hommes/femmes prévu, la dynamique globale montre une tendance à la réduction des écarts. Recruter à l’étranger est une autre option. Avec une population jeune en croissance en Afrique subsaharienne et des accords déjà établis, comme celui avec la Tunisie pour le secteur hôtelier, la France explore cette voie. Cependant, une “guerre mondiale des talents” pourrait émerger.

Une « guerre des talents » qui montre la dureté du marché du travail et qui montre que recruter deviendra de plus en plus compliqué sans une aide.

Une aide d’un cabinet de recrutement par exemple… Comme Cap GPS…